Vivre longtemps en bonne santé |
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Dépistage des
maladies
Un dépistage ne doit être mis en place que quand ses avantages sont importants par rapport aux inconvénients. La mise en place de façon efficace nécessite une bonne information du public, pour qu'un maximum des personnes ciblées participe au programme. Le dépistage peut en effet diminuer la mortalité due à une maladie, mais également avoir des effets indésirables. Il est nécessaire de présenter les bénéfices et les risques de manière à ce que les citoyens puissent décider par eux-mêmes de participer ou non. Il serait utile de fournir au public des données chiffrées qui permettraient ainsi à chacun de comprendre la fréquence et la gravité des effets secondaires possibles, ainsi que le bénéfice attendu, pour faire un choix raisonné. La réduction de la mortalité de la maladie atteinte au cours d'essais de dépistage dépend de beaucoup de facteurs :
Les effets négatifs dépendent de la sensibilité et la spécificité du test, des effets secondaires du traitement précoce. Selon l'OMS, le dépistage demande une organisation et assurance de qualité à tous les niveaux. Le dépistage du cancer doit être proposé à des personnes en bonne santé, seulement si le dépistage a montré son efficacité, si les bénéfices et les risques sont bien connus, et si le coût/bénéfice du dépistage est acceptable. Actuellement, les méthodes de dépistage disponibles en France sont les suivantes :
Les tests de dépistage prometteurs en cours d'évaluation sont :
Le dépistage sanguin des hépatites B et C ainsi que du virus du Sida (VIH) sont également des dépistages très utiles. Le cancer du col de l'utérus
Le cancer du col de l'utérus fait environ 1 000 morts chaque année en France (chiffre année 2000). Dans une population non dépistée, la fréquence du cancer du col de l'utérus est maximale vers 50 ans. Un frottis tous les trois ans permet de prévenir 90 % des cancers du col de l'utérus, si toutes les femmes participent et si toutes les lésions détectées sont suivies. Le frottis est la méthode de référence du dépistage du cancer du col de l'utérus. Lorsque le dépistage est proposé, il doit être effectué au minimum entre 30 et 60 ans, au maximum à partir de 20 ans. L'intervalle de dépistage recommandé par l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé est de 3 à 5 ans. On constate cependant en France que beaucoup de femmes réalisent ce dépistage plus fréquemment. Le cancer du sein
Le cancer qui tue le plus de femmes en France est le cancer du sein (11 637 décès en l'an 2 000). Le cancer du sein est rare avant 30 ans et sa fréquence augmente avec l'âge. On estime que le dépistage du cancer du sein par la mammographie permet une diminution de 30 % de la mortalité par cancer du sein chez les femmes de 50 et 70 ans. Lorsque la mammographie de dépistage est proposée, seules les femmes de 50 à 70 ans doivent être invitées. L'intervalle de dépistage est de deux à trois ans. Aujourd'hui, 50 % des femmes de 50 à 74 ans ne participent pas au dépistage organisé du cancer du sein dans les départements où ces programmes fonctionnent. On peut estimer le nombre de morts qui pourraient être évitées dans le cas où 100 % des femmes participaient au programme à plus de 1 000 par an. Le cancer colorectal
Le cancer colorectal a causé environ 16 000 décès en 2000 en France. C'est un des cancers les plus fréquents. Une analyse récente a montré une réduction de 16 % de la mortalité par cancer colorectal quand le test de dépistage sanguin dans les selles est réalisé. On peut estimer que si ce dépistage est généralisé en France à toute sa population cible, son potentiel de gain en vies humaines serait environ de 2 000 vies sauvées chaque année. La France démarre en 2003 (en avance sur les autres pays Européens) un programme national de dépistage par détection de sang occulte dans les selles. Le dépistage doit être proposé aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans. L'intervalle de dépistage est de un ou deux ans. Dépistage sanguinHépatite COn estime le nombre de personnes atteintes par le virus (VHC) à 180 millions dans le monde, et au moins 500 000 en France en 1995. Environ 30 % des Français porteurs du VHC ne sont pas dépistés. En effet l'hépatite C est longtemps silencieuse et peut entraîner de graves complications (20 % des hépatites chroniques C évoluent vers une cirrhose au bout de 20 ans et 15 % des cirrhoses évoluent vers un cancer du foie en 10 ans). Or il existe des traitements efficaces produisant un taux de guérison de plus de 55 %. Les situations typiques dans lesquelles peut se contracter le VHC sont les suivantes :
Tout médecin peut prescrire un test de dépistage qui est remboursé à 100 %. Il est également possible de faire pratiquer gratuitement un test de dépistage dans un CDAG (Consultation de Dépistage Anonyme et Gratuit). Pour en savoir plus, il est conseillé de s'adresser à son médecin ou de contacter le numéro vert d'information Hépatites info service au 08 0084 5800, ou le site Internet du ministère de la santé. SidaLa France comptait environ 100 000 personnes séropositives en 1997, dont environ 25 000 atteintes du SIDA en fin 2001, et 700 décès par an. Le nombre de nouveaux cas de SIDA est stable depuis 1999 à environ 1 700 par an. Cette stabilité est le fait d'une absence de dépistage ou de traitement avant le stade SIDA pour les trois quarts des cas. Sites WebBibliographie
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