Vivre longtemps en bonne santé |
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Maîtriser les risques
pour augmenter son espérance de vie
Savez-vous que :
L'évaluation des risques financiers est très répandue, mais comment quantifier les risques vitaux ? Quelle échelle pour les comparer ? Responsabilitê collective ou individuelle ?Est-il vraiment important aujourd'hui d'écrire sur la prévention des risques ? La politique de santé publique ne garantit-elle pas que les risques encourus par la population sont minimaux ? L'espérance de vie a incroyablement progresséDe 1900 à 2000 l'espérance de vie en France est passée de 40 à 78 ans. Cette avancée extraordinaire a été le résultat de nombreux progrès en majorité collectifs :
Les causes individuelles ont également joué un rôle dans l'augmentation de la durée de vie. La prise de conscience de l'importance de la prévention a modelé les comportements : diminution de la consommation d'alcool, hygiène, asepsie, prise de conscience de l'importance de l'activité physique et de l'équilibre alimentaire pour la santé… Pour prendre conscience de l'énormité des progrès accomplis depuis trois siècles, rien ne vaut un dessin. Voici la courbe d'évolution de l'espérance de vie des hommes et des femmes depuis que cette statistique est disponible en France. Elle tient compte de la très forte mortalité infantile d'autrefois, et donne l'impression fausse que les hommes en 1750 mouraient à trente ans. En réalité, l'étude des ossements dans les cimetières à diverses époques (depuis l'antiquité) montrent que la mortalité était extrêmement forte avant cinq ans, puis ensuite à partir de cinquante ans. Les hommes qui n'étaient pas emportés par les maladies infantiles vivaient donc en général jusqu'à cinquante ans, sauf pendant les périodes de famine. Les choix individuelles sont de plus en plus importantsAujourd'hui 80 % des décès sont dus aux cancers, aux maladies cardio-vasculaires, aux accidents et aux suicides. Ces décès dépendent tout autant de notre comportement individuel que de causes collectives. L'état peut augmenter les taxes sur le tabac, mais nous pouvons décider de ne pas fumer. Jusqu'au vingtième siècle, l'individu mourait soit très jeune (avant 5 ans) ou dans la soixantaine. Il n'y pouvait pas grand chose, car l'ignorance était telle que le libre arbitre pouvait difficilement s'exercer. Alors qu'en 1700 personne ne savait comment vivre plus longtemps, on vit aujourd'hui en moyenne dix ans de plus ou de moins selon ses choix individuels. Si vous fumez, buvez trop, mangez peu équilibré et ne faites pas d'exercice, vous pouvez perdre vingt ans d'espérance de vie par rapport à une vie plus saine. Pourquoi comparer les risques vitaux ?Les études de comportement montrent que nous négligeons des risques majeurs et donnons de l'importance à des risques pratiquement nuls. Nous sommes indignés par le scandale de la vache folle, bien que les prions n'aient fait que quelques morts en France. Mais nous gardons tout notre calme face aux soixante mille morts annuels dus à la cigarette. La prise de conscience arrive bien souvent trop tard, au moment de « payer l'addition »… ou jamais, car nous n'identifions pas toujours bien les causes réelles des décès. Quels facteurs causent une crise cardiaque : surpoids, manque d'exercice, alimentation inadaptée? Les trois ! Mais un facteur en moins aurait limité le risque et deux l'auraient encore diminué. L'ambition de ce livre est de vous aider à connaître le plus précisément possible :
Pour vous y aider, je chiffre ces risques approximativement. Pour simplifier, je ne prends en compte que le risque de décès. Tenir compte de la perte de qualité de vie serait également intéressant, mais difficile à évaluer. C'est pourquoi j'en suis resté aux risques vitaux. Mais pourquoi cette obsession des chiffres ?Pourquoi vous proposer de débusquer les risques, bibliographie et calculs à l'appui, alors que tout le monde sait que le grand public déteste les chiffres ? On me dit que cette cause est perdue : les chiffres conviendraient aux technocrates, le public voudrait des émotions. Et à chacun son thème de prédilection. Aux médecins les maladies. Aux nutritionnistes les bienfaits de l'alimentation. Aux accidentologues la prévention routière. A la croix rouge les accidents domestiques… Je ne suis ni médecin, ni accidentologue, ni nutritionniste. Mais finalement c'est un avantage : indépendant de tout groupe constitué, ma formation scientifique (recherche, statistiques...) m'aide à identifier informations pertinentes. Partagez vous ces convictions ?
C'est pourquoi je crois que ce travail vous sera utile. Les chiffres, loin de vous troubler, vous aideront à comprendre les faits. L’insouciance ne fait pas le bonheurJe voudrais conjurer la « vision comptable » de ce site : le côté « comptes d'apothicaires » de l'évaluation des risques pourrait en effet vous décourager d'aller plus loin. Bien évidemment, le but de ce site est de permettre à chacun de nous de profiter de sa vie, le plus longtemps et le mieux possible. Car c'est non seulement notre durée de vie que nous pouvons allonger en ayant conscience des risques auxquels nous exposent nos actes, mais également la qualité de notre vie que nous pouvons améliorer en vivant en meilleure santé. Et une bonne connaissance des risques n'est pas un obstacle pour en prendre, bien au contraire. Prendre des risques en connaissance de causeLes grands sportifs, les militaires prennent des risques parfois importants mais toujours calculés, ce qui est un élément clé de leur performance et de leur moral : les risques étant pris en connaissance de cause, ils savent qu'ils font de leur mieux et peuvent se concentrer à 100 % sur leurs objectifs. Au contraire, la « roulette russe », par essence prise de risque gratuite, traduit le désespoir, le dégoût de la vie, le manque de perspectives de son auteur, et pas la joie de vivre. Donc vivons pleinement, dans la joie de vivre, mais vivons longtemps, sereinement, en limitant les risques inutiles, et en prenant des risques en connaissance de cause. Pour avoir l'esprit tranquilleFinalement, se pose également la tentation de l'attitude type « je ne veux pas le savoir », qui se nourrit de l'impression que l'insouciance ferait le bonheur. Pourtant, bien connaître les risques auxquels nous sommes exposés et savoir que nous prenons les mesures nécessaires pour les minimiser aide au contraire à dépasser nos craintes. Et quand la santé de nos proches est en jeu, il n'y a rien de tel que de savoir que l'on a fait le nécessaire pour avoir la conscience tranquille aujourd'hui, et pas de regrets demain.
Sites WebAgence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santê (anciennement : agence du mêdicament) United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization AMELI : Assurance Maladie En Ligne (CNAMTS : Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés) CDC : Centers for Disease Control and Prevention (Etats-Unis) Revue de la direction de la recherche, des êtudes et de la statistique, ministère des affaires sociales HCSP : Haut Conseil de la Santê Publique INED : Institut National d'Etudes Démographiques INPES : Institut National de Prêvention et d'Education pour la Santê - Santê Publique France INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques INSERM : Institut National de la Santé Et de la Recherche Mêdicale INVS : Institut National de Veille Sanitaire La documentation Française (bibliothèque des rapports publics) Ligue Nationale Contre le Cancer Ministère de la Santê et des solidarités National Cancer Institute (Etats-Unis) NIH : National Institute of Health (Etats-Unis) OFSP : Office Fêdêral de la Santê Publique (Suisse) OPECST : Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques ORSIF : Observatoire Rêgional de Santê d'Ile-de-France Rêseau « Sentinelles » de suivi êpidêmiologique site dêveloppê par Claude Got, expert en accidentologie site dêveloppê par Claude Got, expert en accidentologie site dêveloppê par Claude Got, expert en accidentologie Bibliographie
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