Vivre longtemps en bonne santé |
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Pollution de l'air :
lourde cause de mortalité
Une étude menée en France, Suisse et Autriche (publiée dans le Lancet) conclut que la pollution de l'air cause 6 % de tous les décès, c'est-à-dire 40 000 morts par an, dont 30 000 en France. Les études américaines (antérieures) confirment ce chiffre. Des estimations bien inférieures sont pourtant souvent avancées. Elles prennent en compte uniquement les effets à court terme de la pollution atmosphérique (à un ou quelques jours) et non pas ses effets à long terme. Les effets à court termeL'étude des effets à court terme étudie la mortalité dans les jours qui suivent la pollution atmosphérique. La mortalité additionnelle due à une augmentation de 10 microgrammes par mètre cube de particules « PM10 » sur 90 villes américaines est estimée comprise entre 0,24 et 0,41 % (Etude NMMAPS). Les effets à long termeLes études sur les effets chroniques (à long terme) de la pollution de l'air étudient la différence de pollution entre villes plus ou moins polluées dans le monde (en excluant les autres facteurs). Une étude américaine de l'American Cancer Society publiée en 2002 et réalisée sur 20 ans et 1,2 millions d'américains estime une augmentation totale de la mortalité de 4 % à 5 % par 10 microgrammes/m3 de particules (se répartissant en 6 % d'augmentation des morts par maladies cardiovasculaires et respiratoires, et 8 % des cancers du poumon). Les effets à long terme de la pollution atmosphérique sont donc 15 fois plus importants que les effets à court terme. Une étude similaire Européenne conduite en France, Autriche et Suisse et publiée dans le Lancet estime que la pollution atmosphérique est responsable de 6 % de tous les décès, soit 31 000 personnes en France, dont :
Le polluant le plus dangereux : les particules finesD'après les conclusions d'une étude du « CAFE » (Clean Air For Europe programme), qui a pour objectif de définir les futures normes européennes acceptables de pollution de l'air :
Les particules de l'air sont généralement divisées en :
Il est maintenant établi que ce sont les particules les plus fines (diamètre inférieur à 2,5 micromètres) émises essentiellement par les moteurs diesel qui atteignent en plus grand nombre les alvéoles des poumons, et causent le plus de dommages pour la santé. La concentration moyenne en France des particules est de 23,5 microgrammes par m3, dont 8,9 attribuables au trafic routier, ce qui implique que la circulation automobile serait responsable en France de 11 700 décès, pour la plupart dus aux moteurs diesel. Remarquons que la France :
La sous taxation du diesel par rapport à l'essence (alors qu'à l'évidence les impératifs de santé publique conduiraient à surtaxer le diesel) est donc sans doute à elle seule responsable de plus de morts que tous les accidents de la route. On ne peut que déplorer la force du « lobby » du diesel en France, qui réussit depuis dix ans à empêcher une réforme qui sauverait sans doute plus de dix mille vies chaque année en France. Sites WebAPHEIS : Air Pollution and Health, a European Information System CAFE : Clean Air For Europe programme Commission Europêenne : Thème "Qualitê de l'air" European Topic Centre on Air Quality (European Environment Agency) Bibliographie
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