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Les vaccinations

Les vaccinations ont fortement fait reculer les maladies infectieuses, et dans certains cas permis l'éradication de ces maladies en France. Le tableau suivant donne (source : INSERM) la mortalité par million de personnes due à certaines maladies infectieuses en France en 1950 et depuis 1990.

En 1950 Après 1990
Diphtérie 50 – 100 0
Tétanos 20 – 50 0,25 – 0,5
Poliomyélite 5 – 10 0
Tuberculose 300 – 1000 13
Coqueluche 20 – 50 0.1
Total : 395 – 1210 13,35 – 13,6

Ce tableau permet de constater que la mortalité associée à ces maladies a été divisée par au moins 30 en l'espace de 40 ans, la vaccination étant la première explication de ce succès remarquable.

Nous avons cependant encore des progrès à faire dans ce domaine, car la couverture vaccinale pour la grippe, l'hépatite B et le tétanos entre autres sont encore insuffisants.

Le vaccin DCT-Polio

Vaccin DCT-Polio = gain de 65,7 jours d'espérance de vie pour la collectivité
Retour vital pour la collectivité : 788

Hypothèses :

9 000 décès par an évités par la vaccination si on compare la situation actuelle avec celle des année cinquante, hors poliomyélite
Perte d'espérance de vie en moyenne : 60 ans = 21 900 Jours
Nombre de vaccinations annuelles (avec rappels) : 3 millions
Temps nécessaire pour se faire vacciner : 2 heures

Résultat :

Nombre de jours gagnés par vaccination = 21 900 * 9 000 / 3 000 000 = 65,7 Jours
Retour vital = 65,7 * 24 / 2 = 788

Le vaccin associé DCT-polio protège contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Lorsque qu'il est administré selon le nombre de doses recommandé, il protège :

  • 85 % des enfants contre la coqueluche
  • 95 % des enfants contre la diphtérie
  • presque 100 % des enfants contre le tétanos
  • 99 % des enfants contre la poliomyélite.

De plus, la vaccination allège les effets de ces maladies chez ceux qui les contractent. Le vaccin DCT-polio est sûr. Les effets secondaires graves sont rares.

On pourrait penser que la vaccination est inutile à titre individuel, étant donné que ces maladies ne font au total qu'une vingtaine de morts par an en France. Ce serait oublier que ces maladies faisaient 11 000 morts par an dans les années cinquante en France, et que la protection dont nous bénéficions aujourd'hui est temporaire et due seulement à la généralisation de la vaccination (sauf pour la poliomyélite pour laquelle nous sommes proches de l'éradication de la maladie).

Si on considère la vaccination comme une question de solidarité (en étant vacciné, non seulement on se protège, mais surtout on protège les autres contre une possible épidémie), on peut considérer que cette vaccination sauve la vie, globalement, de 9 000 personnes par an hors poliomyélite. C'est l'évaluation qui a été utilisée pour le calcul du retour vital ci-dessus.

Coqueluche

La coqueluche est une maladie contagieuse parfois mortelle. Elle provoque des accès de toux violents, et est suivie d'une pneumonie chez 20 % des enfants atteints. On a constaté en 2000 dans le monde 300 millions de cas, dont 295 000 mortels.

La coqueluche, qui faisait en France 3 000 décès par an dans les années 50, ne fait plus aujourd'hui grâce à la vaccination que 4 morts par an en moyenne.

Le relâchement de la vaccination entraîne une résurgence de la maladie. La Suède, le Japon et la Grande-Bretagne en ont fait l'expérience et ont connu des épidémies sévères.

Diphtérie

La diphtérie est une maladie contagieuse du nez, de la gorge et de la peau. Elle peut s'accompagner de complications respiratoires, cardiaques et neurologiques, et est mortelle dans 10 % des cas. En 2000, environ 4 000 enfants sont morts de la diphtérie dans le monde selon l'OMS.

La mise en œuvre de la vaccination depuis la fin de la guerre en France a provoqué une diminution rapide du nombre de cas. En 1945, 45 541 cas ont été déclarés, pour une centaine en 1968 et aujourd'hui moins de dix par an.

Tétanos

Le tétanos se contracte lorsque le germe du tétanos (en particulier dans la terre ou la poussière) s'introduit dans l'organisme par une blessure. 20 % des personnes atteintes de tétanos en meurent. Le tétanos fait 377 000 morts par an dans le monde selon l'OMS.

En 1945, environ 1 000 décès par tétanos étaient déclarés en France, pour 16 décès en 1996. Compte tenu de l'innocuité et de la grande efficacité du vaccin contre le tétanos, pratiquement tous les décès sont dus à l'absence de vaccination.

Poliomyélite

La poliomyélite se contracte en consommant de l'eau, des aliments contenant le germe ou par contagion. Elle peut causer des lésions neurologiques et la paralysie à vie, voire la mort (environ 2 000 par an dans le monde selon l'OMS).

Alors que la poliomyélite faisait 1 800 morts par an en France dans les années cinquante, elle ne fait aujourd'hui plus aucun mort depuis plusieurs années.

Le vaccin contre l'hépatite B

Vaccin contre l'hépatite B = 22,5 jours d'espérance de vie en plus
Retour vital : 270

Hypothèses :

1 000 décès par an
Perte d'espérance de vie en moyenne : 30 ans
Population non vaccinée : 35 millions de personnes
Risque mortel annuel = 1 / 35 000
Vaccin efficace à 90 %
Temps nécessaire pour se faire vacciner : 2 heures

Résultat :

Risque mortel sur 80 ans : 80 / 35 000
Perte d'espérance de vie moyenne = 0,9 * 30 * 365 * 80 / 35 000 = 22,5 jours
Retour vital = 22,5 * 24 / 2 = 270

L'hépatite B est une des plus importantes maladies infectieuses. 350 millions de personnes dans le monde sont porteurs chroniques du virus, et à haut risque de décès par cirrhose ou cancer du foie. Les pays à risque comportent un pourcentage élevé de personnes chroniquement infectées, le plus souvent depuis leur enfance :

  • 8 à 10 % : majorité de l'Afrique l'Asie et du Pacifique
  • 5 % : Amazonie, Europe de l'Est, Moyen-Orient, Inde

En France, les plus touchés sont les 20-29 ans. La transmission est sexuelle dans 35 % des cas et liée à une toxicomanie pour 19 %. Les estimations en France en 1996 sont les suivantes :

  • 100 000 porteurs chroniques
  • 20 000 contaminations dont 1 000 chroniques chaque année
  • 8 000 nouvelles hépatites B aiguë chaque année
  • environ 1 000 décès annuels

Il existe un vaccin contre l'hépatite B depuis 1982. L'intérêt de la vaccination du nourrisson est dû à l'excellente tolérance du vaccin, une efficacité supérieure à 95 %, et une durée de protection supérieure à 15 ans. L'expérience de Taiwan a montré qu'après 10 ans de vaccination des nourrissons, on constatait réduction de plus de 80 % du taux de portage du virus chez les enfants, et de 75 % du cancer du foie.

Eliminer l'hépatite B nécessite un niveau élevé de vaccination des enfants. C'est pourquoi l'Organisation Mondiale de la Santé a recommandé en 1992 la vaccination universelle des nourrissons et des préadolescents. La France a engagé un programme de vaccination :

  • obligatoire pour les personnels de santé exposés à un risque de contamination
  • recommandée pour les personnes à risque (toxicomanes, partenaires sexuels multiples et rapports non protégés, activité professionnelle à risque, voyage en zone de forte endémie…)
  • des nourrissons, dans le calendrier vaccinal depuis 1995, avec rattrapage chez les préadolescents non vaccinés pendant 10 ans

Seulement 24 millions de Français et 30 % des nourrissons sont vaccinés.

En effet, une controverse selon laquelle la vaccination contre le virus pourrait dans certains cas déclencher la sclérose en plaques a limité le nombre de vaccinations. Des cas de scleroses en plaques se sont declares chez des personnes ayant été vaccinées contre l'hepatite B, mais pour l'instant la relation de cause a effet n'a pas ete démontrée.

En 1998 et 2002, l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a rédigé des rapports pour évaluer la sécurité d'emploi du vaccin contre l'hépatite B, et a conclu que la vaccination contre l'hépatite B est sûre dans l'état actuel des connaissances, sans que le risque de déclenchement de sclérose en plaque puisse être écarté.

Vaccination contre la grippe

La grippe a parfois des formes sévères (toxiques par exemple) qui peuvent entraîner la mort, ou peut être accompagnée de complications (surinfections bactériennes). Chaque année, la grippe atteint 3 à 8 millions de personnes en France. Plus de 80 % des décès liés à la grippe touchent des personnes de plus de 65 ans. Selon les années, la grippe constitue la première ou la deuxième cause de mortalité par maladie infectieuse en France.

D'après des chiffres québécois, le taux de décès dû à la grippe est (par rapport à celui d'un adulte en bonne santé) :

  • 52 fois plus élevé en cas de maladie cardiovasculaire
  • 120 fois plus élevé en cas de maladie pulmonaire
  • 240 fois plus élevé en cas de maladie cardiovasculaire et diabète
  • 435 fois plus élevé en cas de maladie cardiovasculaire et pulmonaire

Vaccination - Le vaccin grippal est indiqué dans la prévention de la grippe à partir de l'âge de 6 mois. Il est recommandé aux :

  • personnes âgées de plus de 65 ans
  • personnes atteintes d'insuffisance, rénale, cardiaque, pulmonaire immunologique ou diabète
  • malades atteints de drépanocytose
  • personnes susceptibles de disséminer le virus (professionnels de santé, personnel d'institutions médicalisés, enseignants)
  • personnes désirant éviter d'être malade de la grippe, ou éviter de la transmettre à une autre personne

Environ 68 % des personnes de plus de 70 ans se font vacciner en France chaque année, par contre moins de la moitié des autres personnes à risque ne se font pas vacciner. Le vaccin protège 10 jours après l'injection et pendant 5 mois. La vaccination doit être effectuée entre mi-octobre et mi-novembre. L'efficacité moyenne du vaccin (variable selon les années) est de :

  • 70 à 90 % chez les adultes
  • 50 à 70 % chez les personnes âgées
  • 62 à 73 % chez les enfants

Cependant, y compris dans le cas où la personne fait des symptômes de grippe, il semble que les conséquences soient moins graves. On estime qu'une personne vaccinée a en moyenne 5 fois moins de chances de décéder des conséquences de la grippe qu'une personne non vaccinée.

Jusque dans les années 70, on attribuait à la grippe elle-même sans ses complications de 15 à 35 000 décès annuels. Ces chiffres ont été divisés par 10 depuis. Ces progrès s'expliquent pas la vaccination et également dans une moindre mesure par l'amélioration des traitements (antiviraux par exemple).

Sites Web

Eurosurveillance (Communautê europêenne)

INVS : Institut National de Veille Sanitaire

Groupe d'êtudes et d'information sur la grippe

Bibliographie

[Lav01]

« Efficacitê et êvaluation êconomique de la vaccination antigrippale d'une population adulte en bonne santê », Maryse Laviolette, Québec pharmacie Vol.48, N°2, Février 2001.

 

[Ofs02]

« La grippe : faits sur une maladie sous-estimêe », Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP, Suisse), Division épidémiologie et maladies infectieuses, Septembre 2002.

 

[Cpc00]

« Mesure de la couverture vaccinale en France », Bilan des outils et des méthodes en l'an 2000, Comité de pilotage sur la couverture vaccinale en France, sous la coordination de l'INVS.

 

[Dgs99]

« Guide des vaccinations, êdition 1999 », Direction Générale de la Santé, comité technique des vaccinations, 1999.

 

[Ins00]

« Vaccinations, actualitês et perspectives », synthèse INSERM, 1999.

 

[Inv00]

« Impact êpidêmiologique d'une modification de la politique de vaccination par le BCG en France », revue de la littérature et analyse des données disponibles, Institut National de Veille Sanitaire (INVS), 2000.

 

[Afs00]

« Vaccination anti hêpatite B : mise à jour des donnêes et des êtudes de pharmacovigilance », Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), Février 2000.

 

[Hep02]

« Rapport de la mission d'expertise sur la politique de vaccination contre l'hêpatite B en France », 15 février 2002.